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Boris Johnson : démission actée ! Pourquoi il est contraint de quitter son poste

L'essentiel
  • Ce jeudi 7 juillet 2022, Boris Johnson a annoncé qu'il démissionnait de ses fonctions de Premier ministre. "Il est désormais clair que le Parti conservateur souhaite avoir un nouveau chef et donc un nouveau premier ministre", a-t-il déclaré lors d'une allocution. Le processus de sa succession sera enclenché à partir de la semaine prochaine a-t-il précisé.
  • La chute du chef du gouvernement britannique a été précipitée par l'éclatement d'un nouveau scandale, dans la continuité d'un mandat secoué par de nombreuses affaires.
  • Après l'annonce de son futur départ, Boris Johnson a été salué par Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine. Ce dernier a qualifié le Premier ministre britannique de "vrai ami de l'Ukraine."

Discours de démission de Boris Johnson

En direct

18:20 - Qui pour remplacer Boris Johnson ?

Boris Johnson a donc démissionné de ses fonctions de Premier ministre britannique ce jeudi 7 juillet 2022. La liste des prétendants au 10 Downing Street s'alloonge d'heure en heure. Parmi eux, on retrouve : 

  • Rishi Sunak : le chef du Trésor qui a récemment démissionné, 
  • Nadhim Zahawi : le successeur de Rishi Sunak au poste du chef du Trésor,
  • Liz Truss : la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, 
  • Suella Braverman : la procureure générale,
  • Ben Wallace : le secrétaire d’État à la défense.

16:40 - 1 Britannique sur 2 souhaite un départ immédiat de Boris Johnson

L'institut de sondage YouGov a publié, jeudi après-midi, les résultats d'un sondage réalisé en ligne dans la foulée de l'allocution de Boris Johnson. A la question de savoir s'il est préférable qu'il reste en poste jusqu'à ce que son successeur soit désigné ou qu'un Premier ministre par intérim soit nommé, 56% des 2062 personnes interrogées estiment qu'il faudrait nommer un intérimaire, seuls 32% jugeant opportun le maintien de "BoJo" au 10 Downing Street jusqu'à l'arrivée du prochain locataire.

15:58 - Theresa May ne fera pas l'intérim

Alors que plusieurs voix s'élèvent pour demander le départ immédiat de Boris Johnson, l'idée d'un retour de Theresa May pour assurer l'intérim a germé. De quoi faire sourire l'ancienne Première ministre. "D'après tout ce que j'entends, et je n'en ai pas entendu parler récemment, je ne pense pas qu'il y aura un premier ministre par intérim dans le sens où quelqu'un d'autre entrera dans ce rôle. Lorsque j'ai démissionné, il y avait un processus, le nouveau chef du parti était déterminé et pendant cette période, j'étais toujours là en tant que Premier ministre, capable de faire certaines choses, mais, surtout, vous devez vous restreindre ce que vous faites pendant cette période", a-t-elle déclaré, relayée par The Guardian.

15:36 - L'Ukraine remercie Boris Johnson

Après l'annonce de son futur départ, Boris Johnson a été salué par Volodymyr Zelensky, président de l'Ukraine. Ce dernier a qualifié le Premier ministre britannique de "vrai ami de l'Ukraine." De son côté, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien, a dit "merci à Boris Johnson pour avoir compris la menace du monstre russe et avoir toujours été à l’avant-garde du soutien à l’Ukraine » et d’avoir « pris ses responsabilités dans les moments les plus difficiles."

15:19 - Mais au fait, c'est quoi le Parti conservateur ?

L'annonce a été faite lors d'une allocution : Boris Johnson abandonne ses fonctions de chef du Parti conservateur britannique. Mais à quelle idéologie politique cela se réfère-t-il ? Cette mouvance britannique est apparenté à la droite, soit une idéologie libérale et conservatrice. Cela correspond à la droite française, représentée par Les Républicains.

14:59 - Qui pourrait succéder à Boris Johnson ?

Si Boris Johnson a annoncé qu'il allait démissionner dès que son successeur serait désigné, la lutte interne au parti conservateur se met déjà en marche. Une place libre de chef de gouvernement, cela a de quoi aiguiser les appétits. Plusieurs personnalités semblent tenir la corde : 

  • Liz Truss, ministre des Affaires étrangères, âgée de 46 ans, ex-anti Brexit, devenue l'une des négociatrices des accords commerciaux à la suite de la sortie de l'Union européenne ;
  • Ptriti Patel, ministre de l'Intérieur, âgée de 50 ans, militante pro-Brexit s'étant prononcée en faveur d'un durcissement des conditions d'immigration ;
  • Ben Wallade, le ministre de la Défense, âgé de 52 ans, populaire en interne notamment depuis le début de la guerre en Ukraine ;
  • Penny Mordaunt, secréaire d'Etat au Commerce extérieur, âgée de 40 ans, figure du Brexit chargée de négocier les accords commerciaux ;
  • Rishi Sunak, Chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances), lui aussi pro-Brexit mais qui ne jouit pas d'une bonne côte de popularité du fait de sa fortune et de l'envolée des prix outre-Manche.
     

14:37 - La Russie de Poutine se réjouit du départ de Boris Johnson

Dans une prise de parole, Dmitri Peskov, porte-parole du président de la Russie, Vladimir Poutine, a commenté non sans ironie le départ de Boris Johnson : "nous espérons, qu’un jour, des gens plus professionnels et en mesure de prendre des décisions à travers le dialogue arriveront au pouvoir en Grande-Bretagne." 

14:12 - Des élections générales anticipées vont-elles avoir lieu ?

Au Royaume-Uni, les prochaines élections générales (élections législatives) ne sont prévues qu'en janvier 2025. Mais le changement soudain de Premier ministre pourrait-il entraîner la tenue d'élections anticipées ? Sur le papier, rien n'obligera le futur chef du gouvernement à convoquer les électeurs aux urnes plus tôt que prévu. En 2007, lorsque Gordon Brown avait succédé à Tony Blair (deux Premier ministres du parti travailliste), il n'avait pas organisé d'élections anticipées.

13:57 - Quand le successeur de Boris Johnson sera-t-il nommé ?

Pour l'heure, aucune date précise n'a été fixée quant à la nomination du successeur de Boris Johnson. Un processus va être engagé à partir de la semaine prochaine et d'intenses tractations vont être menées en interne, au sein du parti conservateur. Le futur locataire du 10 Downing Street pourrait être connu à l'automne.

13:46 - Boris Johnson "triste de renoncer au meilleur travail du monde"

Lors de son allocution, Boris Johnson a dit être "triste de renoncer au meilleur travail du monde", bien qu'il ait concédé que "personne n'est indispensable."

13:41 - Le processus pour désigner le remplaçant de Boris Johnson lancé la semaine prochaine

C'est donc à partir de la semaine prochaine que le processus permettant de désigner le successeur de Boris Johnson sera enclenché. Il restera en poste jusqu'à la nomination du prochain locataire du 10 Downing Street.

13:37 - Boris Johnson annonce sa démission !

Boris Johnson officialise sa démission comme Premier ministre : "Le parti conservateur souhaite un nouveau chef de parti et un nouveau Premier ministre, et je suis tombé d'accord avec l'état-major du parti. Nous devrions commencer à procéder à des élections dès la semaine prochaine."

13:36 - Boris Johnson prend la parole

Comme annoncé, Boris Johnson prend la parole pour s'adresser aux Britanniques.

12:45 - Boris Johnson a rencontré un ancien agent du KGB

Après avoir reconnu qu'il était au courant des accusations contre Christopher Pincher, Boris Johnson a également reconnu avoir rencontré un ancien agent du KGB en avril 2018, alors qu'il était ministre des Affaires étrangères. Deux ans plus tard, le fils de cet ancien agent était nommé à la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique. Plus d'infos ici.

12:14 - Le chef de l'opposition britannique se réjouit du départ à venir de Boris Johnson

Dans un communiqué, Keir Starmer, leader du patri travailliste, s'est réjoui de l'annonce du départ futur de Boris Johnson : "c'est une bonne nouvelle pour le pays que Boris Johnson ait démissionné de son poste de Premier ministre. Mais cela aurait dû arriver il y a longtemps. Il a toujours été inapte aux fonctions. Il a été responsable de mensonges, de scandales et de fraudes à l'échelle industrielle. Et tous ceux qui ont été complices devraient avoir honte. Le parti conservateur a semé le chaos dans le pays pendant la pire crise du coût de la vie depuis des décennies. Et ils ne peuvent plus prétendre que ce sont eux qui règlent le problème... Nous n'avons pas besoin de changer les conservateurs au sommet – nous avons besoin d'un véritable changement de gouvernement. Nous avons besoin d'un nouveau départ pour la Grande-Bretagne."

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Boris Johnson démissionne de son poste de Premier ministre

Ces derniers jours, Boris Johnson était dans la tourmente au Royaume-Uni. De nombreux ministres avaient annoncé leur démission, réclamant le départ de leur chef, englué dans de nombreux scandales. Une cinquantaine de personnes travaillant à des postes stratégiques du pouvoir qui avaient quitté leur fonctions pour demander la tête du patron du Parti conservateur. Une crise politique majeure au sein de la monarchie qui a abouti à la démission de l'homme politique de 58 ans, comme il l'a annoncé dans une prise de parole, jeudi, à la mi-journée. "Il est désormais clair que le Parti conservateur souhaite avoir un nouveau chef et donc un nouveau premier ministre", a-t-il déclaré.

Qu'est-ce que l'affaire Pincher qui précipite la démission de Boris Johnson ?

C'est l'affaire qui précipite la chute de Boris Johnson. Mercredi 29 juin 2022, Christopher Pincher, membre du gouvernement britannique, aurait fait des avances attouchements sur deux hommes dans un club privé historique de Londres, le Carlton Club. Décrit comme ivre au moment des faits, le whip en chef adjoint auprès des communes (le coordinateur des députés de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale britannique, ndlr) a ainsi fait l'objet de plaintes auprès du parti conservateur, dont il est membre. Il a rapidement démission de ses fonctions.

Mais le député de 52 ans n'en n'est pas à sa première affaire du genre. Plusieurs médias britanniques assurent que l'élu a fait de nombreuses avances à de multiples personnes par le passé avec des avances pour le moins insistantes et tactiles selon les récits. En 2017, il aurait même fait des avances sexuelles à Tom Blenkinsop, député et athlète olympique, avant d'être blanchi.

Autant d'accusations qui ne l'ont pas empêché de retrouver un poste au sein du gouvernement de Boris Johnson, lequel avait dans un premier temps affirmé ne pas être au courant des accusations qui pesaient sur les épaules du quinquagénaire. Avant de faire machine arrière et de reconnaître, le 4 juillet, qu'il savait que Christopher Pincher avait fait l'objet d'une plainte. Un nouveau mensonge qui n'est pas passé au sein du gouvernement, entraînant la vague de démission des ministres.

Polémique autour d'une rencontre entre Boris Johnson et un ancien agent du KGB

Boris Johnson a bien rencontré un ancien agent du KGB. Après des années à réfuter une telle affirmation, le Premier ministre britannique a déclaré devant les députés, mercredi, avoir "certainement rencontré" Alexander Lebedev en avril 2018, alors qu'il était ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Thérésa May. La rencontre s'est déroulée en Italie, "sans officiels" a précisé le chef du gouvernement. Une annonce qui n'a pas manqué de faire réagir : en 1988, Alexander Lebedev était devenu espion à Londres pour le compte de la Russie. Officiellement retiré quatre ans plus tard, il s'était lancé dans les affaires et en politique. En décembre 2020, son fils, Evgueni Lebedev, avait été nommé à vie à la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique.

Qu'est-ce le Partygate, le scandale qui a fragilisé Boris Johnson ?

Le mandat de Boris Johnson au 10 Downing Street a surtout été ébranlé par une affaire de fêtes clandestines organisées entre mai 2020 et avril 2021, durant les confinements alors instaurés au Royaume-Uni face à la pandémie de Covid-19. Des rendez-vous festifs durant lesquels les mesures de précautions sanitaires n'étaient pas respectées, pourtant martelées à l'époque par les pouvoirs publics. L'affaire du "Partygate" avait particulièrement fragilisé le chef du gouvernement britannique, qui n'avait toutefois pas démissionné.

Biographie de Boris Johnson

Boris Johnson, surnommé "BoJo", est un personnage atypique. Après avoir reçu une éducation prestigieuse, il commence en 1987 une carrière de journaliste en entrant comme stagiaire au Times, avant de rejoindre le Daily Telegraph. Il se rapproche du milieu politique dans les années 1990 avant d'être élu député avec le parti conservateur en  2001. Son futur parcours politique sera marqué par des sorties polémiques.

Boris Johnson est un personnage controversé, habitué des déclarations chocs, que ce soit en tant qu'homme politique ou dans sa carrière de journaliste. Il a par exemple été renvoyé du Times pour avoir inventé une citation attribuée à l'universitaire Colin Lucas. Dans ses tribunes pour le Daily Telegraph, il a également utilisé des expressions comme "négrillons" ou "sourires de pastèques" pour décrire les habitants des pays du Commonwealth, ou tenter une comparaison entre les femmes portant la burqa et des "boîtes aux lettres", ou encore remporté un concours de "poèmes satiriques" sur le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan à l'aide d'une plaisanterie peu flatteuse sur ses chèvres.

Malgré ces excentricités, Boris Johnson connaît une carrière plutôt réussie en politique et ce avant même de devenir Premier ministre de son pays. Après son élection en tant que député de Henley, dans le centre de l'Angleterre, il siège pendant 7 ans à la chambre des communes. En 2008, il est élu pour quatre ans maire de Londres, puis réélu en 2012. En 2015, il est réélu membre du Parlement, cette fois-ci dans une circonscription du "Greater London".

Durant la campagne du référendum sur le Brexit en 2016, il s'est fortement engagé faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Alors maire de Londres, il a notamment mis en avant un argument financier, placardé sur ses bus de campagne : "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine, finançons plutôt notre NHS (le système de santé britannique, ndlr)". Un argument qui aurait beaucoup joué en faveur du Brexit, mais qui se révélera rapidement avoir été mensonger : la contribution du Royaume-Uni au budget de l'UE était en moyenne de 135 millions de livres par semaine entre 2010 et 2014.

En 2016, après le référendum sur le Brexit, Boris Johnson rejoint le gouvernement de la nouvelle Première ministre britannique Theresa May, chargée de faire appliquer le choix des Britanniques. Il est alors secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, et s'occupe de certains dossiers liés à la sortie du Royaume-Uni de l'UE et à ses conséquences. Très vite, il s'oppose en interne au "Brexit doux" de la cheffe du gouvernement. Après des semaines de conflit larvé, il démissionne finalement de ce poste en juillet 2018, en pleine crise, le Parlement britannique refusant de valider l'accord trouvé par Theresa May avec l'Union. En mai 2019, après la démission de cette dernière, il annonce se présenter à l'élection du nouveau chef du parti conservateur, et reçoit le soutien du président américain Donald Trump. Il remporte les différents tours du scrutin organisé au sein des "MPs", l'équivalent des députés britanniques, et remporte l'élection auprès des adhérents face à Jeremy Hunt, ce qui lui vaudra d'être désigné Premier ministre. Mais après de nombreux scandales, il démissionne le 7 juillet 2022.



source https://www.linternaute.com/actualite/biographie/2273852-boris-johnson-demission-actee-pourquoi-il-est-contraint-de-quitter-son-poste/

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