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Le nouveau ministre de la Santé François Braun l'avait annoncé dans la journée, lors d'une audition à l'Assemblée : le dernier bilan du coronavirus en France, en date de ce mardi 5 juillet 2022, dépasse les 200 000 nouveaux cas en 24 heures. Ce sont 206 554 cas très exactement qui ont été comptabilisés dans les derniers chiffres, soit 59 306 de plus que mardi dernier. La moyenne 7 jours passe à 118 991 cas enregistrés quotidiennement contre 110 519 hier et le taux d'incidence à 1141,12 cas pour 100 000 habitants en France actuellement (1101,36 hier). Le nombre de décès enregistrés en 24 heures à l'hôpital est de 75 morts (hors Ehpad), soit 22 de moins qu'hier mais 38 de plus que mardi dernier, alors qu'on avoisine désormais la barre des 150 000 décès depuis le début de l'épidémie en France.

Dans les hôpitaux, on dénombre actuellement 17 041 patients hospitalisés avec Covid-19, en hausse de 403 par rapport à hier, tandis que 1004 personnes sont en réanimation, soit 26 de plus. Sur les dernières 24 heures, 1842 malades ont été admis à l'hôpital soit 235 de plus que la veille et 553 de plus comparé à mardi dernier. 158 admissions en réanimation ont été enregistrées, soit 12 de plus qu'hier et 53 de plus que mardi dernier.

L'épidémie de Covid-19 en France "n'est pas terminée"

Dans un avis daté du 23 juin et communiqué ce 5 juillet, le Conseil scientifique a confirmé que "la pandémie de Covid-19 n'est pas terminée", reboostée par l'apparition de nouveaux sous-variants d'Omicron (BA.4 et BA.5), particulièrement contagieux. Le Conseil estime même que "le nombre de cas est probablement sous-estimé en raison d'une certaine lassitude à la déclaration des différents acteurs". Il reste très prudent sur l'impact de cette nouvelle vague sur les hôpitaux et s'inquiète de la "mortalité élevée des plus de 80 ans en vague BA.4/BA.5 au Portugal alors que la couverture vaccinale y est très bonne".

Les sages assurent surtout qu'"il faut s'attendre à de nouvelles vagues épidémiques de Covid-19",  notamment un "rebond de l'épidémie au cours de l'automne ou de l'hiver prochain, le cas échéant accompagné de mutations du virus". Un énième rebond qui "nécessite que les pouvoirs publics soient en mesure de réagir rapidement aux évolutions observées ou anticipées".

Déjà des hospitalisations en hausse en France

Dans son point épidémiologique hebdomadaire, publié jeudi dernier, Santé publique France rapportait également "une intensification de la la circulation du SARS-CoV-2 sur l'ensemble du territoire métropolitain" et même un regain des "nouvelles hospitalisations, notamment chez les plus âgés chez qui la couverture vaccinale de la seconde dose de rappel reste toujours insuffisante". En France aussi, selon ce rapport, les 80 ans et plus seraient particulièrement touchés.

Le Covid en France a bel et bien changé de visage, selon l'agence de santé qui a confirmé un "remplacement progressif de BA.2 par BA.5 qui devient majoritaire avec 59% des séquences interprétables de l'enquête Flash S24", nom de ces enquêtes de santé publiques menées régulièrement sur le territoire. "Dans le contexte d'une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, le respect des mesures combinées est essentiel, notamment pour protéger les populations les plus vulnérables", concluait Santé publique France, prônant l'isolement en cas de test positif, le retour des gestes barrières "dont le port du masque (en présence de personnes fragiles et en cas de promiscuité dans les espaces fermés, notamment dans les transports, ou lors de grands rassemblements)", mais aussi "le lavage des mains et l'aération fréquente des lieux clos". Des précautions que le Conseil scientifique reprend aussi à son compte presqu'entièrement, y ajoutant un accès facilité "aux antiviraux (Paxlovid et anticorps monoclonaux) pour les personnes à risque de formes graves".

Une nouvelle  loi sur le Covid et un retour des restrictions en France ?

Alors que la plupart des restrictions ont commencé à être levées à la mi-mars, l'ancienne ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, remplacée ce lundi par François Braun, avait remis sur la table la question du masque dans les transports dès le début de semaine dernière. Mardi, alors que les chiffres du Covid en France explosaient au-delà des 147 000 cas, c'est la Première ministre Elisabeth Borne qui recommandait à son tour de porter le masque dans les lieux clos et de "promiscuité", suivi le lendemain par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a embrayé, appelant les voyageurs au "sens civique" à l'aube des premiers départs en vacances.

Un projet de loi "veille et sécurité sanitaire" est par ailleurs censé trouver une suite à l'Etat d'urgence sanitaire, qui prendra fin au 31 juillet. Cette nouvelle loi sur le Covid, qui sera l'un des premiers textes à être examinés par la nouvelle Assemblée nationale élue à la mi-juin, devrait d'abord acter le maintien des outils de suivi de l'épidémie, comme le système SI-DEP rassemblant les résultats des dépistages ou l'application Tous Anti Covid. Le second article permettrait au gouvernement de mettre en place un pass sanitaire aux frontières du pays ou pour se rendre en Outre-mer si la situation l'impose​. A la clé : l'obligation de fournir un test négatif, un certificat de vaccination ou de rétablissement à l'arrivée dans le pays. 

La loi semble suivre les recommandations du Conseil scientifique, qui préconisait fin juin dans son dernier rapport la "conservation de dispositions opérationnelles et limitées jusqu'au 31 mars 2023". Les dispositions concernant les déplacements aux frontières sont jugées "proportionnées aux évolutions possibles de l'épidémie au cours de la période considérée", selon le document qui acte aussi la fin de ce groupe chargé de conseiller le gouvernement depuis le début de la crise.

La loi Covid prévoit en effet la création d'un "comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires" auprès du ministre de la Santé, qui communiquera ses conclusions aux présidents de l'Assemblée et du Sénat. Dans son ultime rapport, le Conseil scientifique indique en conséquence qu'il "mettra fin à ses activités le 31 juillet 2022",  insistant sur "la multidisciplinarité qui doit demeurer" au sein du nouveau comité et  l'importance de "rendre publics les avis de ce comité dans les meilleurs délais" pour une "connaissance la plus large possible du contenu des avis".

Combien de cas, de morts, d'hospitalisations liées au coronavirus en France (cumul) ?

Voici les dernières données officielles disponibles sur le Covid-19 en France selon les bilans quotidiens de Santé publique France, de son site de données Geodes et de Data.gouv, basés sur les données des tests SI-DEP, les données hospitalières et les remontées des établissements médico-sociaux, dont les Ehpad. De nombreuses précisions sont nécessaires pour bien appréhender ces chiffres. Elles sont détaillées sous le tableau :

 

PRÉCISION : depuis le 8 juin 2022, Santé publique France et Data.gouv ne fournissent plus d'actualisation des données les week-end et les jours fériés. Par ailleurs, depuis le 16 janvier 2022, la publication officielle du nombre total de cas confirmés depuis le début de l'épidémie (cumul total) est suspendue "en raison d'un allongement du délai de consolidation des données", précise Data.gouv. Le premier chiffre affiché ci-dessus n'est donc pas un chiffre officiel, mais provient d'un cumul réalisé par nos soins à partir des données non consolidées publiées quotidiennement via la base SI-DEP. Les réinfections sont comptabilisées comme des nouveaux cas.

Combien de nouveaux cas, de nouveaux décès et de nouvelles hospitalisations (24 heures) ?

Voici le nombre de cas de Covid-19, de décès, hospitalisations, de réanimations et de guérisons observés en plus ou en moins par rapport au précédent bilan (généralement la veille). Dernières données disponibles en France selon les bilans quotidiens de Santé publique France et de Data.gouv :

 
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Les chiffres du coronavirus par commune

Nouveaux cas de covid, taux de positivité des tests, part de la population testée... Linternaute vous propose de consulter gratuitement les données sur l'évolution de l'épidémie dans votre commune. Voir
 

Quelles sont les courbes de progression du coronavirus en France ?

A partir des données quotidiennes sur le coronavirus en France, nous avons élaboré plusieurs courbes qui permettent d'observer l'évolution du virus selon le nombre de cas confirmés, le nombre d'hospitalisations et de patients en réanimation, le nombre de décès en milieu hospitalier et de décès totaux et le nombre de retours à domicile, assimilés à des guérisons.

 
Si vous ne voyez pas l'infographie, cliquez ici

Pour le premier graphique, la courbe représente la moyenne des cas recensés quotidiennement sur 7 jours tandis que les barres représentent le nombre de cas recensés dans le dernier bilan quotidien. Pour les autres graphiques, la courbe représente le cumul (ex : total des hospitalisations en cours) tandis que les barres correspondent aux évolutions quotidiennes (soldes des hospitalisations chaque jour, nouveaux décès, etc.).

Précisions sur le nombre de cas : Santé publique France précise que "les données peuvent être très variables en fonction des activités de dépistage (diminution des activités le week-end par exemple, faisant mécaniquement baisser le nombre de cas le lundi) et des délais de rendu des résultats" (généralement 24 à 48 heures). Plusieurs changements dans la méthode de recensement des tests positifs ont aussi pu perturber la comptabilité des cas :

  • Le gouvernement et Santé publique France ont changé leur méthode de recueil des données concernant les résultats des tests à la mi-mai 2020, avec le projet SI-DEP. Les chiffres enregistrés avant et après le 13 mai 2020 ne sont donc pas complètement comparables. La quantité comme la nature des tests effectués ont très largement évolué. De quelques milliers de tests au tout début de l'épidémie, la France est passée à plus de 1 million de tests chaque semaine puis à 2 millions début novembre 2020, impactant immanquablement les chiffres. Par ailleurs, au plus fort de la première vague, en mars/avril 2020, les tests concernaient principalement les personnes gravement malades, généralement admises à l'hôpital, mettant de côté tous les malades pas ou peu symptomatiques. Le nombre réel de cas de Covid- 19 en France était donc assez largement supérieur au nombre estimé de cas confirmés pendant cette période.
  • Depuis la mi-novembre 2020, le nombre de tests positifs englobe, en plus des tests PCR, les résultats des tests antigéniques.
  • Une correction de doublons a été apportée par santé publique France le 20 mai 2021. Alors qu'on dénombrait plus de 5,9 millions de cas en France depuis le début de l'épidémie, ce chiffre a été revu à près de 5,57 millions, soit 348 846 cas de moins. Une correction très visible sur la courbe ci-dessus. D'autres "incidents" sur le flux des données ont plusieurs fois été rapportés par Santé publique France.

Précision sur les hospitalisations : il faut bien distinguer ici l'évolution du nombre total de patients hospitalisés à un instant T et les nouvelles hospitalisations, autrement dit les nouvelles admissions chaque jour à l'hôpital (brut). Dans un cas, il s'agit d'un solde, qui tient compte des entrées, mais aussi des sorties de l'hôpital (guérisons ou décès). Dans l'autre, on parle uniquement des nouvelles entrées à l'hôpital ou en réanimation avec Covid sur une journée.

Les données sur les hospitalisations tiennent par ailleurs compte des patients admis à l'hôpital "avec" Covid-19 et non "pour" Covid-19. Elles peuvent donc prendre en compte des patients hospitalisés pour un autre motif. Parmi l'ensemble des patients Covid-19, la part des patients admis à l'hôpital pour un autre motif que le Covid-19 (mais porteurs du SARS-CoV-2) a pu atteindre jusqu'à un tiers des patients selon les données détaillées que Santé publique France met à disposition depuis la fin janvier 2022.

Précision sur le nombre de décès : depuis le mois de mai 2020, Santé publique France n'actualise plus le bilan en Ehpad quotidiennement. Ce bilan a été remonté chaque semaine à la fin de l'été, puis plusieurs fois par semaine pour finalement se stabiliser sur un rythme de une à deux fois par semaine. Nous avons donc dans un premier temps préféré gommer le nombre de décès quotidiens en Ehpad pour ne pas biaiser les graphiques. A la demande de plusieurs lecteurs, depuis le 13 novembre 2020, nous affichons de nouveau les mises à jour des décès en Ehpad (barres gris foncé) ce qui provoque des pics artificiels lors des mises à jour. Des erreurs et des corrections de données ont par ailleurs été signalées à plusieurs reprises par Santé publique France depuis la mi-mars 2020 mais aussi constatées fin 2021, aboutissant parfois à des surestimations suivies généralement d'évolutions négatives du nombre de morts.

Comment évoluent les statistiques du coronavirus en France ?

Le ministère de la Santé calcule, à partir des données brutes, une série de statistiques sur la progression du Covid-19 dans le pays. Quatre indicateurs particulièrement importants sont présentés ci-dessous : le taux de positivité des tests RT-PCR, le taux d'incidence, le nombre de reproduction effectif et le taux d'occupation des lits en réanimation. Si le premier et le dernier sont aisément compréhensibles (pourcentage de tests positifs sur le nombre de tests total effectués et pourcentage de lits de réanimation occupés selon les capacités initiales du pays), les deux autres méritent une définition.

Le taux d'incidence, représenté par la deuxième courbe, est considéré comme un indicateur clé sur la virulence du virus. Il s'agit du nombre de nouveaux cas de coronavirus diagnostiqués par test PCR survenus sur les 7 derniers jours. Ce chiffre est rapporté au nombre d'habitants, soit un taux exprimé pour 100 000 habitants.

Le nombre de reproduction (R) correspond quant à lui au nombre moyen de personnes contaminées par un malade. Si ce chiffre est supérieur à 1, cela signifie qu'une personne atteinte de Covid-19 contamine plus d'une autre personne en moyenne et donc que la maladie progresse.

 

Si vous ne voyez pas l'infographie, cliquez ici

Précision sur le taux de positivité et le taux d'incidence : Santé publique France a changé sa méthode de calcul sur ses indicateurs principaux que sont le taux d'incidence et le taux de positivité des tests le 8 décembre 2020. L'ajout des tests antigéniques dans le premier indicateur a alors gonflé mécaniquement le résultat du calcul. Le taux de positivité, lui, a drastiquement baissé. La raison vient cette fois de la comptabilisation des tests négatifs : si une même personne a réalisé plusieurs tests dans les 60 jours et que ceux-ci sont négatifs, chacun d'eux est désormais comptabilisé. Auparavant, si une personne était testée négative plusieurs fois de suite dans les 60 jours, seul le premier test était comptabilisé. Ce n'est qu'en cas de test  positif que sa situation changeait.

Santé publique France a expliqué dans un communiqué que cette nouvelle méthode de calcul s'avérait plus précise car elle tient compte de la "prévalence du virus dans la population testée". "Aujourd'hui, alors que l'épidémie se prolonge, il est fréquent qu'une même personne effectue plusieurs tests, notamment lorsque les précédents étaient négatifs. Par ailleurs, les connaissances ont évolué et le risque de réinfection, qui est aujourd'hui considéré très faible mais possible après 60 jours, doit pouvoir être identifié", écrivait alors l'agence de santé.



source https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489651-chiffres-du-covid-19-en-france-206-554-cas-ce-mardi-5-juillet-2022-1000-malades-en-reanimation/

Chiffres du Covid-19 en France : 206 554 cas ce mardi 5 juillet 2022, 1000 malades en réanimation

Le nouveau ministre de la Santé François Braun l'avait annoncé dans la journée, lors d'une audition à l'Assemblée : le dernier bilan du coronavirus en France, en date de ce mardi 5 juillet 2022, dépasse les 200 000 nouveaux cas en 24 heures. Ce sont 206 554 cas très exactement qui ont été comptabilisés dans les derniers chiffres, soit 59 306 de plus que mardi dernier. La moyenne 7 jours passe à 118 991 cas enregistrés quotidiennement contre 110 519 hier et le taux d'incidence à 1141,12 cas pour 100 000 habitants en France actuellement (1101,36 hier). Le nombre de décès enregistrés en 24 heures à l'hôpital est de 75 morts (hors Ehpad), soit 22 de moins qu'hier mais 38 de plus que mardi dernier, alors qu'on avoisine désormais la barre des 150 000 décès depuis le début de l'épidémie en France.

Dans les hôpitaux, on dénombre actuellement 17 041 patients hospitalisés avec Covid-19, en hausse de 403 par rapport à hier, tandis que 1004 personnes sont en réanimation, soit 26 de plus. Sur les dernières 24 heures, 1842 malades ont été admis à l'hôpital soit 235 de plus que la veille et 553 de plus comparé à mardi dernier. 158 admissions en réanimation ont été enregistrées, soit 12 de plus qu'hier et 53 de plus que mardi dernier.

L'épidémie de Covid-19 en France "n'est pas terminée"

Dans un avis daté du 23 juin et communiqué ce 5 juillet, le Conseil scientifique a confirmé que "la pandémie de Covid-19 n'est pas terminée", reboostée par l'apparition de nouveaux sous-variants d'Omicron (BA.4 et BA.5), particulièrement contagieux. Le Conseil estime même que "le nombre de cas est probablement sous-estimé en raison d'une certaine lassitude à la déclaration des différents acteurs". Il reste très prudent sur l'impact de cette nouvelle vague sur les hôpitaux et s'inquiète de la "mortalité élevée des plus de 80 ans en vague BA.4/BA.5 au Portugal alors que la couverture vaccinale y est très bonne".

Les sages assurent surtout qu'"il faut s'attendre à de nouvelles vagues épidémiques de Covid-19",  notamment un "rebond de l'épidémie au cours de l'automne ou de l'hiver prochain, le cas échéant accompagné de mutations du virus". Un énième rebond qui "nécessite que les pouvoirs publics soient en mesure de réagir rapidement aux évolutions observées ou anticipées".

Déjà des hospitalisations en hausse en France

Dans son point épidémiologique hebdomadaire, publié jeudi dernier, Santé publique France rapportait également "une intensification de la la circulation du SARS-CoV-2 sur l'ensemble du territoire métropolitain" et même un regain des "nouvelles hospitalisations, notamment chez les plus âgés chez qui la couverture vaccinale de la seconde dose de rappel reste toujours insuffisante". En France aussi, selon ce rapport, les 80 ans et plus seraient particulièrement touchés.

Le Covid en France a bel et bien changé de visage, selon l'agence de santé qui a confirmé un "remplacement progressif de BA.2 par BA.5 qui devient majoritaire avec 59% des séquences interprétables de l'enquête Flash S24", nom de ces enquêtes de santé publiques menées régulièrement sur le territoire. "Dans le contexte d'une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, le respect des mesures combinées est essentiel, notamment pour protéger les populations les plus vulnérables", concluait Santé publique France, prônant l'isolement en cas de test positif, le retour des gestes barrières "dont le port du masque (en présence de personnes fragiles et en cas de promiscuité dans les espaces fermés, notamment dans les transports, ou lors de grands rassemblements)", mais aussi "le lavage des mains et l'aération fréquente des lieux clos". Des précautions que le Conseil scientifique reprend aussi à son compte presqu'entièrement, y ajoutant un accès facilité "aux antiviraux (Paxlovid et anticorps monoclonaux) pour les personnes à risque de formes graves".

Une nouvelle  loi sur le Covid et un retour des restrictions en France ?

Alors que la plupart des restrictions ont commencé à être levées à la mi-mars, l'ancienne ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, remplacée ce lundi par François Braun, avait remis sur la table la question du masque dans les transports dès le début de semaine dernière. Mardi, alors que les chiffres du Covid en France explosaient au-delà des 147 000 cas, c'est la Première ministre Elisabeth Borne qui recommandait à son tour de porter le masque dans les lieux clos et de "promiscuité", suivi le lendemain par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a embrayé, appelant les voyageurs au "sens civique" à l'aube des premiers départs en vacances.

Un projet de loi "veille et sécurité sanitaire" est par ailleurs censé trouver une suite à l'Etat d'urgence sanitaire, qui prendra fin au 31 juillet. Cette nouvelle loi sur le Covid, qui sera l'un des premiers textes à être examinés par la nouvelle Assemblée nationale élue à la mi-juin, devrait d'abord acter le maintien des outils de suivi de l'épidémie, comme le système SI-DEP rassemblant les résultats des dépistages ou l'application Tous Anti Covid. Le second article permettrait au gouvernement de mettre en place un pass sanitaire aux frontières du pays ou pour se rendre en Outre-mer si la situation l'impose​. A la clé : l'obligation de fournir un test négatif, un certificat de vaccination ou de rétablissement à l'arrivée dans le pays. 

La loi semble suivre les recommandations du Conseil scientifique, qui préconisait fin juin dans son dernier rapport la "conservation de dispositions opérationnelles et limitées jusqu'au 31 mars 2023". Les dispositions concernant les déplacements aux frontières sont jugées "proportionnées aux évolutions possibles de l'épidémie au cours de la période considérée", selon le document qui acte aussi la fin de ce groupe chargé de conseiller le gouvernement depuis le début de la crise.

La loi Covid prévoit en effet la création d'un "comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires" auprès du ministre de la Santé, qui communiquera ses conclusions aux présidents de l'Assemblée et du Sénat. Dans son ultime rapport, le Conseil scientifique indique en conséquence qu'il "mettra fin à ses activités le 31 juillet 2022",  insistant sur "la multidisciplinarité qui doit demeurer" au sein du nouveau comité et  l'importance de "rendre publics les avis de ce comité dans les meilleurs délais" pour une "connaissance la plus large possible du contenu des avis".

Combien de cas, de morts, d'hospitalisations liées au coronavirus en France (cumul) ?

Voici les dernières données officielles disponibles sur le Covid-19 en France selon les bilans quotidiens de Santé publique France, de son site de données Geodes et de Data.gouv, basés sur les données des tests SI-DEP, les données hospitalières et les remontées des établissements médico-sociaux, dont les Ehpad. De nombreuses précisions sont nécessaires pour bien appréhender ces chiffres. Elles sont détaillées sous le tableau :

 

PRÉCISION : depuis le 8 juin 2022, Santé publique France et Data.gouv ne fournissent plus d'actualisation des données les week-end et les jours fériés. Par ailleurs, depuis le 16 janvier 2022, la publication officielle du nombre total de cas confirmés depuis le début de l'épidémie (cumul total) est suspendue "en raison d'un allongement du délai de consolidation des données", précise Data.gouv. Le premier chiffre affiché ci-dessus n'est donc pas un chiffre officiel, mais provient d'un cumul réalisé par nos soins à partir des données non consolidées publiées quotidiennement via la base SI-DEP. Les réinfections sont comptabilisées comme des nouveaux cas.

Combien de nouveaux cas, de nouveaux décès et de nouvelles hospitalisations (24 heures) ?

Voici le nombre de cas de Covid-19, de décès, hospitalisations, de réanimations et de guérisons observés en plus ou en moins par rapport au précédent bilan (généralement la veille). Dernières données disponibles en France selon les bilans quotidiens de Santé publique France et de Data.gouv :

 
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Nouveaux cas de covid, taux de positivité des tests, part de la population testée... Linternaute vous propose de consulter gratuitement les données sur l'évolution de l'épidémie dans votre commune. Voir
 

Quelles sont les courbes de progression du coronavirus en France ?

A partir des données quotidiennes sur le coronavirus en France, nous avons élaboré plusieurs courbes qui permettent d'observer l'évolution du virus selon le nombre de cas confirmés, le nombre d'hospitalisations et de patients en réanimation, le nombre de décès en milieu hospitalier et de décès totaux et le nombre de retours à domicile, assimilés à des guérisons.

 
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Pour le premier graphique, la courbe représente la moyenne des cas recensés quotidiennement sur 7 jours tandis que les barres représentent le nombre de cas recensés dans le dernier bilan quotidien. Pour les autres graphiques, la courbe représente le cumul (ex : total des hospitalisations en cours) tandis que les barres correspondent aux évolutions quotidiennes (soldes des hospitalisations chaque jour, nouveaux décès, etc.).

Précisions sur le nombre de cas : Santé publique France précise que "les données peuvent être très variables en fonction des activités de dépistage (diminution des activités le week-end par exemple, faisant mécaniquement baisser le nombre de cas le lundi) et des délais de rendu des résultats" (généralement 24 à 48 heures). Plusieurs changements dans la méthode de recensement des tests positifs ont aussi pu perturber la comptabilité des cas :

  • Le gouvernement et Santé publique France ont changé leur méthode de recueil des données concernant les résultats des tests à la mi-mai 2020, avec le projet SI-DEP. Les chiffres enregistrés avant et après le 13 mai 2020 ne sont donc pas complètement comparables. La quantité comme la nature des tests effectués ont très largement évolué. De quelques milliers de tests au tout début de l'épidémie, la France est passée à plus de 1 million de tests chaque semaine puis à 2 millions début novembre 2020, impactant immanquablement les chiffres. Par ailleurs, au plus fort de la première vague, en mars/avril 2020, les tests concernaient principalement les personnes gravement malades, généralement admises à l'hôpital, mettant de côté tous les malades pas ou peu symptomatiques. Le nombre réel de cas de Covid- 19 en France était donc assez largement supérieur au nombre estimé de cas confirmés pendant cette période.
  • Depuis la mi-novembre 2020, le nombre de tests positifs englobe, en plus des tests PCR, les résultats des tests antigéniques.
  • Une correction de doublons a été apportée par santé publique France le 20 mai 2021. Alors qu'on dénombrait plus de 5,9 millions de cas en France depuis le début de l'épidémie, ce chiffre a été revu à près de 5,57 millions, soit 348 846 cas de moins. Une correction très visible sur la courbe ci-dessus. D'autres "incidents" sur le flux des données ont plusieurs fois été rapportés par Santé publique France.

Précision sur les hospitalisations : il faut bien distinguer ici l'évolution du nombre total de patients hospitalisés à un instant T et les nouvelles hospitalisations, autrement dit les nouvelles admissions chaque jour à l'hôpital (brut). Dans un cas, il s'agit d'un solde, qui tient compte des entrées, mais aussi des sorties de l'hôpital (guérisons ou décès). Dans l'autre, on parle uniquement des nouvelles entrées à l'hôpital ou en réanimation avec Covid sur une journée.

Les données sur les hospitalisations tiennent par ailleurs compte des patients admis à l'hôpital "avec" Covid-19 et non "pour" Covid-19. Elles peuvent donc prendre en compte des patients hospitalisés pour un autre motif. Parmi l'ensemble des patients Covid-19, la part des patients admis à l'hôpital pour un autre motif que le Covid-19 (mais porteurs du SARS-CoV-2) a pu atteindre jusqu'à un tiers des patients selon les données détaillées que Santé publique France met à disposition depuis la fin janvier 2022.

Précision sur le nombre de décès : depuis le mois de mai 2020, Santé publique France n'actualise plus le bilan en Ehpad quotidiennement. Ce bilan a été remonté chaque semaine à la fin de l'été, puis plusieurs fois par semaine pour finalement se stabiliser sur un rythme de une à deux fois par semaine. Nous avons donc dans un premier temps préféré gommer le nombre de décès quotidiens en Ehpad pour ne pas biaiser les graphiques. A la demande de plusieurs lecteurs, depuis le 13 novembre 2020, nous affichons de nouveau les mises à jour des décès en Ehpad (barres gris foncé) ce qui provoque des pics artificiels lors des mises à jour. Des erreurs et des corrections de données ont par ailleurs été signalées à plusieurs reprises par Santé publique France depuis la mi-mars 2020 mais aussi constatées fin 2021, aboutissant parfois à des surestimations suivies généralement d'évolutions négatives du nombre de morts.

Comment évoluent les statistiques du coronavirus en France ?

Le ministère de la Santé calcule, à partir des données brutes, une série de statistiques sur la progression du Covid-19 dans le pays. Quatre indicateurs particulièrement importants sont présentés ci-dessous : le taux de positivité des tests RT-PCR, le taux d'incidence, le nombre de reproduction effectif et le taux d'occupation des lits en réanimation. Si le premier et le dernier sont aisément compréhensibles (pourcentage de tests positifs sur le nombre de tests total effectués et pourcentage de lits de réanimation occupés selon les capacités initiales du pays), les deux autres méritent une définition.

Le taux d'incidence, représenté par la deuxième courbe, est considéré comme un indicateur clé sur la virulence du virus. Il s'agit du nombre de nouveaux cas de coronavirus diagnostiqués par test PCR survenus sur les 7 derniers jours. Ce chiffre est rapporté au nombre d'habitants, soit un taux exprimé pour 100 000 habitants.

Le nombre de reproduction (R) correspond quant à lui au nombre moyen de personnes contaminées par un malade. Si ce chiffre est supérieur à 1, cela signifie qu'une personne atteinte de Covid-19 contamine plus d'une autre personne en moyenne et donc que la maladie progresse.

 

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Précision sur le taux de positivité et le taux d'incidence : Santé publique France a changé sa méthode de calcul sur ses indicateurs principaux que sont le taux d'incidence et le taux de positivité des tests le 8 décembre 2020. L'ajout des tests antigéniques dans le premier indicateur a alors gonflé mécaniquement le résultat du calcul. Le taux de positivité, lui, a drastiquement baissé. La raison vient cette fois de la comptabilisation des tests négatifs : si une même personne a réalisé plusieurs tests dans les 60 jours et que ceux-ci sont négatifs, chacun d'eux est désormais comptabilisé. Auparavant, si une personne était testée négative plusieurs fois de suite dans les 60 jours, seul le premier test était comptabilisé. Ce n'est qu'en cas de test  positif que sa situation changeait.

Santé publique France a expliqué dans un communiqué que cette nouvelle méthode de calcul s'avérait plus précise car elle tient compte de la "prévalence du virus dans la population testée". "Aujourd'hui, alors que l'épidémie se prolonge, il est fréquent qu'une même personne effectue plusieurs tests, notamment lorsque les précédents étaient négatifs. Par ailleurs, les connaissances ont évolué et le risque de réinfection, qui est aujourd'hui considéré très faible mais possible après 60 jours, doit pouvoir être identifié", écrivait alors l'agence de santé.



source https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489651-chiffres-du-covid-19-en-france-206-554-cas-ce-mardi-5-juillet-2022-1000-malades-en-reanimation/

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