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Après plusieurs jours de consultation auprès des groupes de l'Assemblée, Elisabeth Borne doit rendre ses conclusions ce vendredi soir : la Première ministre a rendez-vous avec Emmanuel Macron pour lui présenter des propositions pour "une feuille de route" et pour "la composition d'un nouveau gouvernement d'action", pour reprendre les mots du chef d'Etat à l'AFP. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron consacreront leur weekend à préparer le remaniement à venir. Pour l'heure, Elisabeth Borne s'est rendue ce vendredi 1e juillet au centre hospitalier de Pontoise, pour tirer les conclusions de la mission flash sur les soins non-programmés, dont elle s'est engagée à retenir les 41 propositions visant à désengorger les services d'urgences.

Elisabeth Borne est également attendue la semaine prochaine au Parlement : elle délivrera mercredi 6 juillet un discours de politique générale à l'Assemblée nationale, avant de se rendre devant le Sénat pour un second discours dans la soirée. Matignon n'a toujours pas indiqué si ces déclarations seraient suivies d'un vote de confiance. Malgré l'insistance de l'opposition pour que le gouvernement engage sa responsabilité, Elisabeth Borne ne compte pas prendre à la légère une décision qui pourrait entrainer sa chute.

Elisabeth Borne confortée à Matignon

Sous le feu des critiques depuis les élections législatives, Elisabeth Borne a finalement été confortée dans son rôle de Première ministre : "J'ai décidé de confirmer ma confiance à Elisabeth Borne", a déclaré Emmanuel Macron le 25 juin dans un entretien à l'AFP. La cheffe du gouvernement a donc repris sa place dans les négociations avec les parlementaires, même si elle a reçu les consignes et les précisions du chef de l'Etat avant d'échanger avec l'opposition et sans surprise la "base de ces discussions" sera celle du "cadre du projet présidentiel et de celui de la majorité présidentielle, qui pourra être amendé ou enrichi". Pas question donc de renoncer à la réforme des retraites car la majorité n'en démord pas : il faut "travailler plus longtemps, comme le font tous nos voisins, en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues".

Pourquoi la démission d'Elisabeth Borne a-t-elle été refusée par Emmanuel Macron ?

Mardi 21 juin, Elisabeth Borne a présenté au président de la République une démission de courtoisie, comme c'est l'usage après des législatives. Démission refusée par Emmanuel Macron. Une décision inattendue de la part du président de la République, alors que la coutume veut qu'elle soit acceptée, puis que le chef d'Etat nomme à nouveau son Premier ministre quelques jours plus tard. Cependant, plusieurs éléments pourraient justifier le choix d'Emmanuel Macron. A commencer par la volonté de sa cheffe du gouvernement de rester en poste pour pouvoir mener à bien quelques dossiers chauds. "La Première ministre a plaidé pour rester afin d'avoir les outils pour faire face à la situation et aux urgences des Français, ce qu'on ne pouvait pas faire avec un gouvernement démissionnaire et en gestion des affaires courantes", a indiqué l'entourage de la locataire de Matignon au Monde. Parmi les sujets du moment qu'Elisabeth Borne souhaiterait faire avancer : la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires, le prolongement du bonus automobile, le lancement de la mission flash sur les urgences à l'hôpital ou encore des textes liés à Parcoursup.

Devant tous ces dossiers, Emmanuel Macron ne voudrait pas avoir un gouvernement "empêché" en raison de son statut de démissionnaire. Un statut qui aurait pu durer, le temps que la future équipe ministérielle se dessine. Car le chef de l'Etat n'aime pas se précipiter. Il l'a fait comprendre après sa réélection, mettant trois semaines à nommer son nouveau gouvernement. S'il avait accepté la démission d'Elisabeth Borne, la précipitation aurait dicté ses choix car le chef d'Etat enchainait ensuite les déplacements à l'étranger.

Elisabeth Borne nommée Première ministre le 16 mai 2022

Elisabeth Borne a été nommée Première ministre par Emmanuel Macron le 16 mai 2022, après des semaines de spéculations suivant la réélection de ce dernier le 24 avril. Le chef de l'Etat avait assuré quelques jours avant cette nomination qu'il voulait à ses côtés "quelqu'un de sensible sur les questions sociales, environnementales et productives", une personnalité "incarnant à la fois le 'renouvellement' et en même temps 'quelqu'un de solide, capable de faire un 20 heures devant quinze millions de téléspectateurs et de tenir dans le chaudron de l'Assemblée, lors des questions au gouvernement'", disait aussi l'entourage du chef de l'Etat. Le tout avec "une sensibilité écologiste affirmée car Emmanuel Macron a promis de nommer un 'premier ministre chargé de la planification écologique'" (Le Monde).

Elisabeth Borne s'est ainsi imposée comme celle qui cochait le plus de cases dans cette équation. Elle est même devenue une évidence dans les tout derniers jours avant sa nomination, notamment après la levée de bouclier provoquée dans la majorité par l'hypothèse Catherine Vautrin, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy qui s'était battue contre le mariage pour tous lors du quinquennat de François Hollande.

Qui est Elisabeth Borne ? Biographie Express

Avant d'être nommée Première ministre, Elisabeth Borne était ministre du Travail dans le gouvernement Castex, après avoir occupé les portefeuilles des Transports et de la Transition écologique depuis 2017. Relativement peu connue des Français, ce qui peut constituer "un atout" dans ses nouvelles fonctions, elle l'était toutefois "plus que ne l'étaient Édouard Philippe et surtout Jean Castex" à leur arrivée à Matignon. 

Diplômée de Polytechnique, technicienne tenace, jugée loyale, Elisabeth Borne est en tout cas perçue par la Macronie comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le dernier quinquennat. Cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, qui fut aussi préfète et dirigeante de grandes entreprises publiques comme la RATP, a également le mérite d'appartenir à l'aile gauche de la majorité, un atout à l'approche des législatives et à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par "la mère des batailles" sur les retraites.



source https://www.linternaute.com/actualite/politique/2235085-elisabeth-borne-deux-discours-de-politique-generale-mercredi-prochain/

Elisabeth Borne : rencontre avec Macron, le remaniement se prépare

Après plusieurs jours de consultation auprès des groupes de l'Assemblée, Elisabeth Borne doit rendre ses conclusions ce vendredi soir : la Première ministre a rendez-vous avec Emmanuel Macron pour lui présenter des propositions pour "une feuille de route" et pour "la composition d'un nouveau gouvernement d'action", pour reprendre les mots du chef d'Etat à l'AFP. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron consacreront leur weekend à préparer le remaniement à venir. Pour l'heure, Elisabeth Borne s'est rendue ce vendredi 1e juillet au centre hospitalier de Pontoise, pour tirer les conclusions de la mission flash sur les soins non-programmés, dont elle s'est engagée à retenir les 41 propositions visant à désengorger les services d'urgences.

Elisabeth Borne est également attendue la semaine prochaine au Parlement : elle délivrera mercredi 6 juillet un discours de politique générale à l'Assemblée nationale, avant de se rendre devant le Sénat pour un second discours dans la soirée. Matignon n'a toujours pas indiqué si ces déclarations seraient suivies d'un vote de confiance. Malgré l'insistance de l'opposition pour que le gouvernement engage sa responsabilité, Elisabeth Borne ne compte pas prendre à la légère une décision qui pourrait entrainer sa chute.

Elisabeth Borne confortée à Matignon

Sous le feu des critiques depuis les élections législatives, Elisabeth Borne a finalement été confortée dans son rôle de Première ministre : "J'ai décidé de confirmer ma confiance à Elisabeth Borne", a déclaré Emmanuel Macron le 25 juin dans un entretien à l'AFP. La cheffe du gouvernement a donc repris sa place dans les négociations avec les parlementaires, même si elle a reçu les consignes et les précisions du chef de l'Etat avant d'échanger avec l'opposition et sans surprise la "base de ces discussions" sera celle du "cadre du projet présidentiel et de celui de la majorité présidentielle, qui pourra être amendé ou enrichi". Pas question donc de renoncer à la réforme des retraites car la majorité n'en démord pas : il faut "travailler plus longtemps, comme le font tous nos voisins, en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues".

Pourquoi la démission d'Elisabeth Borne a-t-elle été refusée par Emmanuel Macron ?

Mardi 21 juin, Elisabeth Borne a présenté au président de la République une démission de courtoisie, comme c'est l'usage après des législatives. Démission refusée par Emmanuel Macron. Une décision inattendue de la part du président de la République, alors que la coutume veut qu'elle soit acceptée, puis que le chef d'Etat nomme à nouveau son Premier ministre quelques jours plus tard. Cependant, plusieurs éléments pourraient justifier le choix d'Emmanuel Macron. A commencer par la volonté de sa cheffe du gouvernement de rester en poste pour pouvoir mener à bien quelques dossiers chauds. "La Première ministre a plaidé pour rester afin d'avoir les outils pour faire face à la situation et aux urgences des Français, ce qu'on ne pouvait pas faire avec un gouvernement démissionnaire et en gestion des affaires courantes", a indiqué l'entourage de la locataire de Matignon au Monde. Parmi les sujets du moment qu'Elisabeth Borne souhaiterait faire avancer : la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires, le prolongement du bonus automobile, le lancement de la mission flash sur les urgences à l'hôpital ou encore des textes liés à Parcoursup.

Devant tous ces dossiers, Emmanuel Macron ne voudrait pas avoir un gouvernement "empêché" en raison de son statut de démissionnaire. Un statut qui aurait pu durer, le temps que la future équipe ministérielle se dessine. Car le chef de l'Etat n'aime pas se précipiter. Il l'a fait comprendre après sa réélection, mettant trois semaines à nommer son nouveau gouvernement. S'il avait accepté la démission d'Elisabeth Borne, la précipitation aurait dicté ses choix car le chef d'Etat enchainait ensuite les déplacements à l'étranger.

Elisabeth Borne nommée Première ministre le 16 mai 2022

Elisabeth Borne a été nommée Première ministre par Emmanuel Macron le 16 mai 2022, après des semaines de spéculations suivant la réélection de ce dernier le 24 avril. Le chef de l'Etat avait assuré quelques jours avant cette nomination qu'il voulait à ses côtés "quelqu'un de sensible sur les questions sociales, environnementales et productives", une personnalité "incarnant à la fois le 'renouvellement' et en même temps 'quelqu'un de solide, capable de faire un 20 heures devant quinze millions de téléspectateurs et de tenir dans le chaudron de l'Assemblée, lors des questions au gouvernement'", disait aussi l'entourage du chef de l'Etat. Le tout avec "une sensibilité écologiste affirmée car Emmanuel Macron a promis de nommer un 'premier ministre chargé de la planification écologique'" (Le Monde).

Elisabeth Borne s'est ainsi imposée comme celle qui cochait le plus de cases dans cette équation. Elle est même devenue une évidence dans les tout derniers jours avant sa nomination, notamment après la levée de bouclier provoquée dans la majorité par l'hypothèse Catherine Vautrin, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy qui s'était battue contre le mariage pour tous lors du quinquennat de François Hollande.

Qui est Elisabeth Borne ? Biographie Express

Avant d'être nommée Première ministre, Elisabeth Borne était ministre du Travail dans le gouvernement Castex, après avoir occupé les portefeuilles des Transports et de la Transition écologique depuis 2017. Relativement peu connue des Français, ce qui peut constituer "un atout" dans ses nouvelles fonctions, elle l'était toutefois "plus que ne l'étaient Édouard Philippe et surtout Jean Castex" à leur arrivée à Matignon. 

Diplômée de Polytechnique, technicienne tenace, jugée loyale, Elisabeth Borne est en tout cas perçue par la Macronie comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le dernier quinquennat. Cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, qui fut aussi préfète et dirigeante de grandes entreprises publiques comme la RATP, a également le mérite d'appartenir à l'aile gauche de la majorité, un atout à l'approche des législatives et à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par "la mère des batailles" sur les retraites.



source https://www.linternaute.com/actualite/politique/2235085-elisabeth-borne-deux-discours-de-politique-generale-mercredi-prochain/

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